Vous êtes mordus de déco
mais, une fois votre joli magazine fermé,
comment adapter les préceptes de pros chez vous ?
Place aux personnalités qui nous sont chères et qui ont eu
la gentillesse de partager leur vision de la décoration.
Avec générosité, elles vous livrent leurs choix assumés
et partagent tips et conseils inspirants.
Aujourd’hui la parole à
Alexandra Paoli
Alexandra, pouvez-vous vous présenter ?
À la tête d’une grande famille recomposée, je suis habituée aux maisons remplies de vie où j’aime mêler confort, convivialité et esthétisme dans un environnement harmonieux.
J’ai toujours eu en moi cette envie de raconter des histoires au travers de l’architecture intérieure et du design. J’ai d’abord consacré quinze ans de ma carrière professionnelle à mettre ma créativité artistique au service de la communication des grandes maisons de luxe mais ce besoin de revenir à mes premiers amours pour la déco m’a vite rattrapé. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de lancer Maison Particulière il y a trois ans pour laisser pleinement s’exprimer cette passion qui m’anime depuis tant d’années.
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Votre mantra en déco ?« Rien de grand ne s’accomplit sans passion. » Pour ma part, je pense que rien n’est plus fort que la passion comme moyen d’action. C’est un moteur qui me nourrit et m’inspire en permanence pour créer de nouveaux univers, imaginer de nouvelles associations et explorer ainsi de nouveaux horizons sans limite.
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Le bon goût, vous en pensez quoi ?
Il serait bien aventureux de définir le bon goût !
À mes yeux, cela relève plus d’une attitude ; à chacun de trouver sa propre identité pour créer des ensembles à la fois singuliers, authentiques et harmonieusement organiques.
Si vous étiez une pièce de la maison ?Sans hésiter, la cuisine. Lieu de vie à part entière, elle appelle au partage et à la convivialité.
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Le top 3 de votre bucklet list ?
• Partir sur les traces de Karen Blixen et découvrir l’Afrique
• Survoler la Cappadoce en montgolfière
• Arpenter les routes de Normandie en Triumph ; ne reste plus qu’à passer mon permis moto !
• Survoler la Cappadoce en montgolfière
• Arpenter les routes de Normandie en Triumph ; ne reste plus qu’à passer mon permis moto !
Si vous étiez un artiste ?
Je suis une passionnée d’art contemporain, J’ai eu la chance de collaborer avec un commissaire-priseur et d’arpenter les salles des ventes pendant mes études. Pour s’exprimer les artistes inventent des formes, des couleurs, transmettent des idées, des points de vue, des émotions… Sans que nous en ayons toujours conscience ou sans les comprendre tout à fait, leurs œuvres nous questionnent sur la société actuelle et sur notre identité. C’est aussi cela le rôle d’un architecte d’intérieur : transformer et donner vie, par l’émotion, à un lieu.
Yeah, Peter Klasen
Pour répondre à votre question précisément, la liste serait bien trop longue mais je dirais Peter Klasen et Pierre Soulages dont j’admire le travail des matières et des lumières. Et Paolo Roversi pour la poésie de ses photos.
Votre projet de rêve ?
Vous allez rigoler ! J’aurais pu vous dire un restaurant ou un hôtel mais j’adorerais repenser et décorer un salon de coiffure. Je les trouve pour la plupart très impersonnels.
Plus sérieusement, j’ai la chance en ce moment de réaliser un véritable rêve en créant une maison d’hôtes, la « Maison nomade » dans la magnifique région du Perche, située en basse Normandie. Je l’ai imaginée comme un écrin de douceur plongé dans un environnement paisible et naturel. Une invitation aux voyages qui m’a amenée à dénicher de merveilleuses pépites du Monde Sauvage.
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J’ai notamment sélectionné pour la suite principale le tapis Pieds nus, assorti au linge de lit Highlands dont je suis folle et au plaid Aodha Madagascar d’une douceur incomparable. Pour les autres chambres, je me suis amusée à transformer des nappes Sandhills en rideaux, à mélanger des coussins de toutes sortes, les Sweet ronds en velours, les japonais graphiques en soie, les Highlands à carreaux et les Inverness en lin ; ils transforment et habillent naturellement une pièce. |
Votre obsession du moment ?
La céramique : l’art et la création sont bien souvent le résultat d’un frottement, d’une étincelle, d’une confrontation avec des idées mais aussi avec des matières qui engagent les sens.
Les astuces d’Alexandra
Comment avez-vous glissé de la communication à la décoration ?
J’ai travaillé plus de quinze ans dans le domaine de la communication auprès des plus grandes maisons de luxe, où j’ai pu exprimer et affûter mon regard esthétique et mon sens du détail. Élevée par une mère décoratrice et grande amoureuse des lieux de vie pour tribus nombreuses (dont nous changeons très régulièrement !), c’est tout naturellement que j’ai eu envie de raconter des histoires à l’aide du design et de l’architecture intérieure.
Le signe distinctif de Maison Particulière ?
Au travers de mes voyages et de mes diverses rencontres, j’aime transmettre un certain art de vivre et un sentiment de joie de vivre. Maison Particulière est née d’une passion véritable qui se concrétise par une vision authentique de l’harmonie, du bonheur et des couleurs.
Comment traduisez-vous les envies de vos clients ?
Lorsque je conçois un intérieur, je m’imprègne de la vie, de la personnalité de mes clients et de leurs envies. C’est essentiel d’être à l’écoute et de comprendre l’histoire des personnes qui y vivent, tout en faisant ressortir l’âme du lieu. J'envisage l’architecture intérieure à l’échelle intime de la vie quotidienne de mes clients, dans le détail rationnel et poétique. Je joue avec les espaces, la lumière, la couleur, les papiers peints, le mobilier et les objets pour exprimer leur personnalité et les emmener au bout de leurs envies, parfois plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé.
La couleur, c’est la vie ?
Le rôle de la couleur, tout comme l’effet de la matière, est essentielle à mes yeux. Elle exprime un caractère singulier et traduit les émotions de chacun, elle donne aux espaces une expression plus affirmée et offre une multitude de possibilités pour sublimer, distinguer, révéler l’âme de votre intérieur. Ne dit-on pas que la vie est plus belle en couleur ?
En ce moment, je travaille essentiellement avec la peinture à chaux aux pigments naturels pour un effet authentique et chaleureux. Les nuances lin, terre, brique et Havane m’inspirent et animent ma réflexion ; elles me permettent de me renouveler tout en naviguant hors des sentiers battus. De même, je privilégie toujours la qualité des matériaux choisis pour garantir un effet époustouflant !
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Comment faire entrer le voyage dans la maison ?J’ai toujours eu l’âme voyageuse et j’aime que mes projets aient un goût d’ailleurs. Une odeur, une rencontre, une matière permet de transmettre des émotions. J’essaie autant que possible d’insuffler ce petit supplément d’âme dans chacun de mes projets, afin de rendre hommage aux artisans et aux savoir-faire venus d’ailleurs. C’est aussi en cela que j’affectionne tout particulièrement les créations du Monde Sauvage. |
Le fil rouge dans une maison ?
Raconter encore et toujours une histoire par une vision authentique et singulière de l’harmonie, des matières et des couleurs pour créer un ensemble cohérent à l’image des propriétaires. Le plus beau lieu est vide s’il n’est pas investi et incarné par les personnalités qui l’occupent.
Qu’est-ce qui se montre ? Se cache ?
L’important est de tirer parti des défauts d’un lieu et de mettre l’accent sur ce qui est beau pour faire oublier ce qui ne l’est pas. Parfois même, la mise en valeur que ce que l’on souhaitait cacher se révèle miraculeuse.
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Votre définition de l’intérieur idéal ? |
Qu’est-ce qui vous « parle » chez Le Monde Sauvage ?
Tout d’abord son nom ! La promesse d’un voyage au travers d’inspirations venues de mondes différents et de savoir-faire ancestraux. Il y a aussi cette idée de quelque chose de naturel, d’indompté, ni par l’homme ni par les diktats de la décoration. Je me reconnais complètement dans ces inspirations ethniques, ces tissus uniques et originaux, le métissage de matières naturelles et brutes. J’affectionne particulièrement, le velours des coussins Séraphine pour son romantisme, la soie du Toile de Jouy ou de l’Éléphant géant ainsi que la légèreté les plaids en lin gaufré. Au Monde Sauvage, les associations sont sans limites.
Plus encore, j’aime l’humilité de cette marque, transmise à la fois par sa créatrice que par chacune des personnes que j’ai eu la chance de rencontrer.
